Obscur et froncé comme un oeillet violet
Il respire, humblement tapi parmis la mousse
Humide encore d'amour qui suit la pente douce
Des fesses blanches jusqu'au bout de son ourlet
Des filaments pareils à des larmes de lait
Ont pleuré, sous l'autan cruel qui les repousse
A travers de petits caillots de marne rousse
Pour s'en aller où la pente les appelait
Ma bouche s'accouple souvent à sa ventouse
Mon âme, du coit matériel jalouse
En fit son larmier fauve et nid de sanglots
C'est l'olive pâmée et la flûte caline
C'est le tube où descend la celeste praline
Chanaan féminin dans les moiteurs éclos
Arthur Rimbaud et Paul Verlaine
La réunion de mes deux poètes préférés, qui nous a valu de beaux fous rires. Ce soir là, ils avaient du boire l'absinthe plus que de raison, mais à quoi sert la raison lorsqu'il y a l'exaltation?